Si les 81.000 abonnés aux journaux de la semaine, tirés à 200.000 exemplaires, devront soit s’acheter une tablette ou changer de journal, les 120.000 fidèles aux éditions du week-end et à leur lot de cahiers sont eux « sauvés ». Fondé en 1884 et édité à Montréal, le quotidien ne touchera pas à ses journaux du samedi et du dimanche.
« Les quotidiens imprimés qui traversent une crise sans précédent »
« L’adoption massive des nouvelles technologies a entraîné un déclin rapide pour la grande majorité des médias généralistes, tout particulièrement pour les quotidiens imprimés qui traversent une crise sans précédent », estime aujourd’hui le président et éditeur Guy Crevier, cité par La Croix, qui justifie également son choix par une « baisse régulière des chiffres de vente comme des ressources publicitaires ».
Et au personnel réuni ce mercredi au journal, le PDG a clairement illustré l’impasse : le maintien du papier signifie une charge annuelle de 30 millions de dollars, sa suppression abaisse les coûts de 20 millions.
Alors qu’en Amérique du Nord, les journaux auraient perdu 63 % de leurs recettes entre 2006 et 2013 ou que celles tirées des ventes auraient chuté de 22 %, La Presse + récoltait, en juin, 60 % des revenus du quotidien, Guy Crevier tablant sur des recettes atteignant à l’avenir 75 %.
Le pari pris en 2013 semble déjà gagné, d’autant que l’application gratuite « véhicule publicitaire créatif, performant et mesurable », dixit Guy Crevier, serait aujourd’hui consultée «, en moyenne, 40 minutes par semaine, 60 minutes le samedi et 50 minutes le dimanche » Son lectorat, lui, serait, selon le site plus.lapresse.ca, composé à 63 % par les 25-54 ans.
Guy Crevier, PDG de La Presse, présente le 17 avril 2013 une édition entièrement numérique gratuite, La Presse +, à Montréal – Clement Sabourin AFP
Source : www.20minutes.fr
