CYCLISME : Tour d’Espagne. Départ samedi 23 août.

Le Tour d’Espagne est-il plus relevé que le Tour de France? Toutes les stars du cyclisme seront au départ samedi de la Vuelta qui s’élance de Jerez de la Frontera…

Ils sont tous là ou presque. Christopher Froome, Nairo Quintana, Alberto Contador, Alejandro Valverde ou encore Thibault Pinot, toute la crème du cyclisme mondial s’est donné rendez-vous samedi à Jerez de la Frontera pour le départ du Tour d’Espagne 2014.

Un plateau prestigieux auquel il ne manque finalement que Vincenzo Nibali, vainqueur de son premier Tour de France il y a un mois. A croire que cette année, la Vuelta sera plus relevée que la Grande Boucle. «C’est vrai que contrairement à d’habitude, le plateau est au moins aussi important que sur le Tour», reconnaît Jean-René Bernaudeau, le directeur sportif d’Europcar.

Une course de rattrapage pour les battus du Tour.

Considérée comme la plus grande course du monde, la Grande Boucle aurait-elle perdu de son prestige par rapport à sa rivale espagnole? «Pas du tout», assène Marc Madiot «Demandez à un coureur ce qu’il préfère gagner entre un Tour de France et une Vuelta, il vous répondra toujours le Tour, même s’il est espagnol», poursuit le directeur sportif de FDJ. fr.

Alors pourquoi autant de bons coureurs vont-ils s’affronter pendant trois semaines sur les routes ibériques? «Parce que Froome et Contador (abandons sur chute) n’ont pas fini le Tour», lâche Bernaudeau. Même son de cloche chez Madiot. «C’est presque une course de rattrapage pour ceux qui n’ont pas été performants sur le Tour d’Italie ou le Tour de France. Chacun ne vient pas chercher les mêmes choses. Si Froome avait gagné la Grande Boucle, il ne serait pas forcément venu sur le Tour d’Espagne. Même chose pour Contador», estime l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix.

Moins de pression et de tension à la Vuelta.

La suprématie du Tour de France ne serait donc pas menacée. D’ailleurs les caractéristiques de la Vuelta sont bien différentes. «Il faut beaucoup de fraîcheur physique pour s’imposer car c’est une course de fin de saison», explique Bernaudeau.«Les coureurs sont fatigués quand ils arrivent sur la Vuelta. D’autres viennent aussi y participer pour préparer les championnats du monde. S’il fallait comparer les trois grands Tours, je dirais que le Tour d’Italie a le profil le plus difficile avec des cols très compliqués. La Vuelta est la course la moins difficile des trois. Quant au Tour de France, ça reste la course la plus relevée car c’est la plus médiatisée et celle sur laquelle tous les objectifs de la saison sont tournés», détaille Didier Rous, ancien coureur et directeur sportif de l’équipe Cofidis.

«Il y a un peu moins de kilomètres et surtout moins de tension et de pression que sur le Tour de France», renchérit Madiot qui n’a d’ailleurs pas fait de cette course un objectif. «On vise juste une victoire d’étape. Si Thibault (Pinot) avait raté son Tour, il serait certainement venu chercher un classement général sur la Vuelta», avoue le directeur sportif. Mais l’été réussi du Français, 3e du Tour, lui enlève toute pression. Preuve que le plus important pour un cycliste reste encore et toujours le Tour de France.

Source : 20minutes.fr

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