400.000 phoques condamnés à mort !

Contrairement à ce qu’espérait l’IFAW, et que nous relations dans le dernier numéro de Café Crème magazine, le gouvernement canadien a décidé d’augmenter les quotas de chasse des phoques.

Selon Maxisciences.com : « Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) s’indigne contre le ministère Pêches et des Océans Canadien (MPO) qui a fixé le total autorisé des captures (TAC) des phoques à 400.000.

Une condamnation à mort pour des milliers d’animaux. C’est ainsi que le Fonds international pour la protection des animaux a qualifié la décision récemment prise par le gouvernement canadien. En effet, celui-ci a décidé de fixer à 400.000 le nombre de phoques du Groenland autorisés à être chassés, ce qui reflète selon l’IFAW « son obstination à poursuivre la chasse malgré l’absence de marché pour les produits dérivés du phoque, mais également sa réticence à préserver les ressources sous-marines et à se soumettre aux obligations internationales en matière de gestion des ressources halieutiques ». Ce faisant, « le Ministre canadien des Pêches et des Océans rejette l’avis scientifique de son propre département de recherche et réduit à néant tout espoir de gestion raisonnable », déclare Sheryl Fink, Directrice du programme phoques d’IFAW.

« Les chasseurs savent bien que la faible demande ne justifie pas la mort d’un tel nombre de phoques. Ce quota constitue un véritable affront pour les scientifiques du gouvernement canadien et une insulte aux chasseurs », poursuit-elle. En effet, comme le rappelle l’IFAW, les TAC sont censés respecter les découvertes et refléter les dernières connaissances disponibles concernant l’état des populations, les changements environnementaux et les variations des taux de mortalité dans l’Arctique, au Canada et au Groenland. Or, une récente étude a montré que la population de phoques du Groenland diminuait. D’une part à cause d’une reproduction en net déclin, d’autre part en raison du mauvais état des glaces sur lesquels ces animaux évoluent.

Ainsi, la chasse non règlementée du Groenland aura dans l’avenir un impact majeur sur cette population. Le dernier rapport sur les phoques du Groenland publié par les scientifiques du MPO souligne pourtant que « pour respecter le plan de gestion, le nombre de captures devrait s’élever au maximum à 400.000 animaux ». « Étant donné l’inquiétude exprimée par les scientifiques pour la conservation et la réalité actuelle du marché, il est difficile de comprendre comment le Ministre pourrait légitimer un taux de captures aussi élevé », ajoute Sheryl Fink. « Le Canada essuie actuellement de fortes critiques pour le non respect de ses engagements internationaux relatifs à la gestion des pêches. Et il est désormais évident que, même lorsque des plans de gestion sont mis en place, ceux-ci ne sont tout simplement pas respectés ».

Une industrie non viable et mourante

« La chasse aux phoques commerciale est à l’agonie. La question est désormais de savoir si le gouvernement du Canada fera ce qu’il faut pour aider les chasseurs à se reconvertir, ou s’il continuera à alimenter de faux espoirs en établissant des quotas trop élevés et en prétendant que cette industrie a de l’avenir, alors que ce n’est clairement pas le cas », assure t-elle encore.

IFAW demande donc instamment au gouvernement fédéral de mettre fin à la chasse aux phoques commerciale et à chercher de nouvelles pistes pour les chasseurs de phoques et leurs communautés, plutôt que de continuer à gaspiller l’argent du contribuable en assistant une industrie mourante et non viable sur le plan économique. »

www.ifaw.org