Cécile Peyrard – Directrice pour Roche-Bobois – Marbella.

Cette française pleine de chaleur, dynamique, enthousiaste avec de la passion qui diffuse dans ses veines, est, née à Valence mais ardéchoise dans l’âme. Elle y a vécu son enfance et son adolescence.

Avec des parents estimant qu’une école privée est un meilleur choix, ses études, elle les fait chez les Sœurs.

Passionnée, entre autre par les langues, elle cherche comment s’orienter dans ses études, elle rêve même d’être hôtesse de l’air, mais cette option est vite abandonnée car dit-elle, femme de ménage dans les avions elle n’a rien contre, mais pas pour elle.

Elle s’inscrit alors à la Faculté catholique de Lyon pour 4 ans dont la première année doit être « fille au pair en Angleterre « , emploi du temps : s’occuper de deux gamins mal élevé, tout en allant à l’école pour parfaire sa langue anglaise. Elle avouera plus tard que cette expérience : sans connaître la langue et avec deux démons mal élevés, il fallait vraiment assumer ! De retour en France l’envie de voyages et de découvertes la titille. Elle s’inscrit tout naturellement dans une école où elle choisit l’option « Commerce international ». Le temps qu’elle se trouve bien dans ces études-là, et sa soif d’aventures et de découvertes la reprend.

Et la voilà repartie avec une amie et son père, direction Mexique, malgré la mauvaise réputation du pays il y a 20 ans de cela. Pari gagné : elle y passe 6 mois, apprend l’espagnol, rencontre des gens très intéressants et se fait plein d’amis.

Séjour réussi, dira-t-elle, expérience très intéressante. Rentrée du Mexique et ses diplôme en mains, la voilà engagée dans une société où elle apprend à gérer les contacts avec l’étranger, les appels d’offre, le crédit documentaire, etc. Le jour arrive où son fiancé est muté à Paris. « Qui m’aime, me suive ! » Ok! Elle le suit et monte à la capitale, à la conquête de Paris.

Cours passage chez Revlon, mais n’aime pas l’ambiance qui y règne et cherche ailleurs. Son destin bascule lorsqu’elle tombe sur une petite annonce émanant de Roche Bobois, à la recherche d’une secrétaire trilingue, avec expérience de l’export pour développer ce réseau. Intimidée, car elle n’a pas vraiment d’expérience dans ce domaine, elle se présente quand même, et après trois entretiens la voilà engagée. Peu importe l’angoisse et doutes qui la ronge, elle fonce… Mais sera-t-elle à la hauteur ? A l’époque, François Roche, le grand patron, focus sur le Mexique et s’intéresse spécialement à Cécile pour son expérience dans ce pays. Son intention est de le développer, Cécile tombe à pic !

Cécile Peyrard

A l’origine, Roche Bobois est une société familiale et l’ambiance de travail avec la famille Roche lui plaît, elle s’y sent bien. L’ambiance qui règne dans cette société lui plait, même si le service export n’existe pas vraiment. Mais à partir de ce moment, les choses vont aller très vite : la marque Roche Bobois prend place dans de nombreux pays. La responsabilité de Cécile est de préparer les dossiers. Initialement, tout est géré depuis Paris. Elle travaille avec enthousiasme et dynamisme soit avec François Roche, soit avec Jean Eric Chouchan. Roche Bobois ouvre pays après pays. Le Mexique, l’Argentine, la Grèce…Le réseau export s’étend partout dans le monde.

La formule qui consiste à tout faire depuis Paris ne tient plus. Cécile a beau gérer les dossiers, sa présence sur place dans les différents pays devient indispensable. La rançon du succès : la voilà partie à voyager pour la bonne cause. Elle est aux Etats-Unis pour des congrès, y est aussi pour rencontrer des clients. La clientèle de Roche Bobois étant une clientèle d’un niveau social haut de gamme, elle rencontre des personnes éduquées, très intéressantes. Cécile voyage énormément, au point qu’il faut se décider à partager les pays entre Gilles Bonan, l’actuel PDG, et elle. Le plan consiste à rencontrer les candidats qui souhaitent ouvrir une franchise Roche Bobois dans leurs pays. Il faut vérifier si leur futur magasin est bien entretenu, étudier les dossiers, contrôler s’ils sont solvables et tout à l’avenant.

Le succès est absolu, il faut alors répartir les tâches. Elle ouvre la Grèce, le Mexique, l’Argentine, est responsable de l’Amérique du sud, d’Israël, de la Réunion, de l’Afrique…

Elle reçoit donc les candidats qui veulent ouvrir une franchise, vérifie qu’ils correspondent au critère de Roche Bobois, prépare les dossiers, et, quand tout est réglé, va sur place pour installer le magasin et inaugurer cette nouvelle franchise. Ensuite il reste à faire une visite chaque année pour vérifier que tout est sous contrôle.

Un des pays qui l’impressionne sera le Kazakhstan. Elle se souvient avec émotion du jour où cette femme est venue la voir lors d’une foire et qui se présente le sourire aux lèvres pour lui dire « Bonjour, je suis amoureuse de votre marque, je veux ouvrir un magasin et je suis au Kazakhstan». Après deux heures ensemble elles passent un accord. Le jour de l’ouverture au Kazakhstan est gravé dans sa mémoire : dans ce pays, la marchandise ne peut venir que par camions. Ce jour-là, il manquait 2 camions, restés bloqués en Biélorussie … en attendant une rançon ! Le magasin existe toujours aujourd’hui.

Beaucoup de pays touchent la sensibilité de Cécile, Séoul en fait partie. Le travail est intense et ça lui plaît !

Et puis un jour elle apprend que le magasin de Marbella va être racheté par Roche Bobois. Ni une, ni deux, elle se précipite pour déposer sa candidature, et un mois plus tard, la réponse tombe : c’est un oui. Cécile et son compagnon s’installent en 2007 à Marbella, prêts à relever le défi. Le travail ne manque pas : il faut relooker le magasin qui est un peu, beaucoup… vieillot ! Toujours aussi passionnée par la marque, elle tient de main de maître ses trois showroom dédiés aux collections de Roche Bobois, et ceci avec succès malgré la crise financière qui fige tous les marchés.

Elle qui n’était en contact qu’avec des fournisseurs et des franchisés se plaît dans ce nouveau métier, se sent stimulée. Aujourd’hui, ses contacts sont les clients, dont certains sont très exigeants, on pourrait même affirmer : de plus en plus exigeant et même hors des limites de l’acceptable. Disons que les autres clients, d’un autre milieu social, compensent. Roche Bobois, c’est comme chez Cartier ou Louis Vuitton, on paie la marque, mais en échange, il faut avoir un service et une qualité parfaite. 12 personnes sont employées pour l’aider à faire tourner ce magnifique showroom.

Cécile Peyrard, est rentrée en 1989 chez Roche Bobois. Elle est aujourd’hui, toujours fidèle au poste. Très enthousiaste sur la marque, on comprend aisément que cette entreprise est sa passion, encore aujourd’hui. Ses loisirs dans tout cela ? Elle aime : la gym, le pilate, le cinéma, et les voyages un peu partout dans le monde. Ses espoirs dans le futur : que l’on se maintienne, envers et contre tout.

Roche-Bobois

www.roche-bobois.com