C’est médicalement prouvé : votre chat vous rend fou !

Les chats peuvent être porteurs d’un parasite appelé Toxoplasma gondii, qui peut toucher les humains lorsque ceux-ci nettoient la litière. Ce parasite a pour effet d’altérer le comportement : renforcement des émotions négatives, de la schizophrénie et ralentissement des réflexes.

Daniel Mills, chercheur vétérinaire à la University of Lincoln au Royaume-Uni, a beau aimer les chats, ses travaux l’ont amené à ce triste constat : les chats n’aiment pas leur maître, en tout cas pas de la même manière que les chiens.

Avec son équipe il a effectué une expérience similaire à celle effectuée par Mary Ainsworth sur des bébés dans les années 70 : lorsque le parent quitte la pièce et y revient, à chaque fois cela provoque un changement dans l’attitude de l’enfant. Il en va de même avec les chiens, mais pas avec les chats. Une autre expérience menée par des Japonais en 2013 a montré que si les chats reconnaissent effectivement la voix de leur maître, ce n’est pas pour autant qu’ils y réagissent.

A partir de ces observations, peut-on effectivement dire que les chats n’éprouvent que de l’indifférence pour leur maître ? Pourquoi ?

Charlotte de Mouzon : Les chats sont effectivement des animaux plutôt indépendants par nature, mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils sont indifférents. Il n’y a qu’à voir lorsque l’on rentre à la maison après une longue absence (une journée, un weekend, voir des vacances) : qui n’a pas déjà vu son chat se précipiter vers la porte, se frotter, miauler, ronronner ? Et ce même si la gamelle est pleine ou la litière nettoyée… Cette différence de comportement entre les chiens et les chats vient à mon sens plutôt de leurs natures différentes que d’une histoire de dévouement ou de durée de domestication (comme le suggère l’article de Saito & Shinozuka). En effet, le chien est une espèce dite majoritairement sociale alors que le chat est majoritairement territorial. En d’autres termes, le chien va plutôt privilégier les relations (avec ses congénères ou avec les humains) – il sera donc beaucoup plus attentif aux êtres qui l’entourent – alors que tout ce qui se rattache au territoire est d’une importance fondamentale pour le chat : il sera donc plus attentif à la gestion de son territoire qu’aux relations qu’il entretien avec les autres.

On pourra objecter que les chats aiment à se frotter aux jambes de leur maître, ou apprécient ses caresses. Sauf qu’ils répètent également le même geste sur des arbres par exemple, pour déposer leur odeur. Idem pour le ronronnement : les chats, ces grands manipulateurs, auraient développé un niveau sonore suffisant pour être entendu des humains, les émouvoir et les pousser à les nourrir. Une explication corrélée  par l’absence de ronronnement chez les chats sauvages. D’après une autre étude menée Daniel Mills, les chats développeraient même un stress supplémentaire sous l’effet des caresses.

Y a-t-il un seul moment où le chat montre vraiment de l’affection pour son maître, ou est-il toujours intéressé ?

En effet, un chat qui se frotte aux jambes d’un humain y dépose des phéromones. Marquer son territoire est d’une importance fondamentale pour le chat, et c’est essentiel à son bien-être, le dépôt de phéromones prend donc une grande place dans son quotidien. Cependant, lorsque le chat se frotte à son humain (ou à d’autres chats, dans le cas de cohabitations harmonieuses), on parlera plutôt de tissage de liens sociaux que de « territorialisation » de l’humain). En tous cas c’est ma vision des choses. Concernant le ronronnement, comme beaucoup d’espèces domestiques le chat a conservé des comportements néoténiques : le ronronnement est naturel entre la mère et les chatons, il est synonyme de bien être. A l’âge adulte, nos chats continuent de ronronner, soit lorsqu’ils sont biens, soit lorsqu’ils ont besoin de s’apaiser (ou d’apaiser un interlocuteur). Ce n’est donc pas nécessairement une demande. Si un chat ronronne pour nous demander quelque chose, c’est surtout un comportement appris : il a pu remarquer au cours de ses expériences que nous répondions à ses attentes lorsqu’il ronronnait, il reproduit donc ce comportement qui lui est utile. Ce n’est pas de la manipulation, simplement du bon sens ! Et oui, je ne doute pas qu’un chat qui est trop caressé (surtout lorsqu’il ne l’a pas décidé) soit soumis à un stress. Imaginez que quelqu’un vienne vous caresser toutes les cinq minutes : lorsque vous mangez, que vous vous douchez, que vous dormez… chacun a besoin qu’on respecte une part minimum de son espace vital.

 Source :  www.atlantico.fr

Chat fou